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656 km en 8 étapes

Téléthon 2009 : l'aventure continue !



Nous célébrons cette année les noces de bois entre le Téléthon et un groupe de sapeurs-pompiers girondins issus pour leur très grande majorité des casernes du groupement centre.

En effet, c'est en 2005, alors qu'il était affecté sur le centre d'incendie et de secours de Bruges, que Sébastien LUSSAGNET a eu l'idée généreuse d'associer les valeurs sapeurs-pompiers à l'esprit du Téléthon à travers un défi physique : descendre la Garonne en canoë de Toulouse à Bordeaux. Et ce qui fut dit, fut fait, grâce notamment au concours de la société ROTOMOD basée à Agen pour le prêt des embarcations et l'aide logistique du S.D.I.S. de la Gironde pour la mise à disposition des véhicules de transport. Cette première fois a été vécue par tous les participants comme une aventure humaine très enrichissante, mais qui ne devait certainement pas en rester là...

Dès l'année suivante, l'organisation prit une toute autre ampleur grâce à la rencontre de Sébastien avec Eric JEAN-JEAN, le célèbre animateur de radio sur R.T.L. qui permit une médiatisation plus importante de l'évènement. En effet, plus le défi connaîtra de retentissement auprès des différentes villes traversées, plus la collecte de dons aura des chances d'être importante. 2006 fut également marquée par deux changements importants :
la possibilité d'embarquer, sur les canoës aux côtés des sapeurs-pompiers, des enfants atteints de maladies génétiques afin qu'ils puissent être aussi les acteurs de cette manifestation ;
l'allongement du périple, puisque le départ s'est effectué depuis Sète avec la descente du Canal du midi jusqu'à Toulouse puis le retour en des « terres connues », la Garonne, jusqu'à Bordeaux.

En complète adhésion avec le défi sportif relevé par les sapeurs-pompiers, et grâce à la collaboration d'Eric JEAN-JEAN, des artistes de renom tels que Michel FUGAIN, SANSEVERINO ou bien encore le chef Cyril LIGNAC ont donné de leur temps et de leur passion pour soutenir cet événement. C'est ainsi que le Téléthon de l'année 2007 s'est achevé par un concert à Bordeaux avec, notamment, la présence sur la scène du groupe de rock les FATALS PICARDS et l'extraordinaire SANSEVERINO.
L'aventure 2007 a également repoussé les limites du parcours puisque la ville du départ était encore un peu plus à l'Est : Montpellier. Par ailleurs, aux embarcations traditionnelles du début, ce sont rajoutés des V.T.T. en nombre conséquent afin de parcourir l'ensemble du parcours dans les délais impartis.
Le bilan de cette opération fut éloquent avec une quinzaine d'enfants qui ont pu vivre avec les sapeurs-pompiers les joies de la navigation à « pagaies », et, sur un plan financier, quelques 20 300 € qui ont pu être remis à l'Association Française contre les Myopathies (A.M.F.).

Avec l'année 2008, le parcours sportif revient aux « racines régionales » avec un départ donné depuis la commune de Saint-Béat (31) à quelques encablures de la source de la Garonne. La formule est désormais bien ancrée et le groupe de sapeurs-pompiers retrouve avec le même plaisir, malgré les conditions climatiques de cette période de l'année, à la fois les enfants et leurs parents avec qui des liens d'amitié se sont peu à peu tissés, mais aussi, tous les bénévoles qui forment ainsi, par leur volonté de s'impliquer dans ce défi contre les maladies génétiques, une formidable chaîne de solidarité. Point d'orgue de cette manifestation : le concert donné par Renan LUCE à Villenave d'Ornon qui vient, côté artistique, clore le Téléthon 2008 et dont la recette fut remise au responsable local de l'A.M.F..

L'aube de 2009 se lève à peine que Sébastien LUSSAGNET est déjà à pied d'oeuvre pour faire évoluer l'organisation de cette aventure. Cette fois-ci, c'est décidé, l'objectif affiché est de relier Bordeaux à la capitale : Paris ! La gageure étant qu'une partie du parcours devra toujours être effectué en canoë pour ne pas faillir aux traditions et rester dans le « défi originel »...
Géographie oblige, le dessin du périple combinera donc à la fois la route avec l'utilisation de V.T.T. et différents cours d'eau dont la Vienne, la Marne et en final la Seine où toute l'équipe devrait arriver le samedi 5 décembre. Beaucoup d'émotions en perspective, de fatigue aussi, mêlée à la joie de se retrouver ensemble pour vivre de nouvelles expériences, et, surtout, une inébranlable foi dans la cause du Téléthon et l'aide qu'il convient d'apporter aux chercheurs et à ceux qui en ont besoin.


A travers ces quelques lignes, l'équipe des sapeurs-pompiers tient à remercier chaleureusement tous ceux qui, par les moyens mis à disposition, le temps donné, les encouragements transmis, leur permettent de mener à bien cette aventure.

Merci aux compagnes compréhensives...

Si vous, amis lecteurs, vous souhaitez avoir plus de renseignements sur cette organisation, ou tout simplement suivre « au coeur de l'action » le parcours du Téléthon 2009, un site Internet a été créé sous l'égide de Cyrill ECLINA du C.I.S. de Bruges à l'adresse suivante :


telethon.pompiers33.free.fr
Et n'oubliez pas, si vous voulez soutenir cette cause par des dons, un seul numéro :          3637


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28 novembre  Bordeaux - La Couronne (16) en VTT



Bonjour à tous et à chacun !

Avec  le vent, la pluie et accessoirement le froid, c'est le Téléthon qui s'annonce ! Le temps est donc venu pour notre groupe de sapeurs-pompiers de reprendre le cours de leurs aventures, et comme si les cours d'eau traditionnels ne suffisaient pas, notre Gentil Organisateur, Sébastien LUSSAGNET, a rajouté quelques « portions «  de route.

Cette année, en effet, le défi relevé est de rejoindre Paris depuis Bordeaux en utilisant à la fois la bicyclette et le canoë, autrement dit, l'alliance de la pédale et de la pagaie (inutile de chercher, à travers ces derniers mots, des connotations de quelque sorte que ce soit…)
Pour cette expédition, au groupe de l'an dernier qui était composé de :
 

    CANCEL  Christophe                        C.I.S. de La Benauge
    ECLINA Cyrill                                  C.I.S. de Bruges
    EON Jérôme                                  C.I.S. de La Benauge
    FAGET Johan                                C.I.S. de Briançon (Dpt des Hautes-Alpes)
    FAGET Romain                              C.I.S. d'Ornano
    FELLRATH Jean-François                  C.I.S. de Langon
    GERBEAU Rémy                              C.I.S. de Bruges
    LABESSAC Christophe                      Gpt Centre – service Ressources
    LUSSAGNET Sébastien                    C.I.S. de Bruges
    TAUZIN David                                C.I.S. de Bruges
    THOUIN Stéphane                          C.I.S. de Madère
    TONNELE David                              C.I.S. de La Benauge
    TONNELE Jérôme                          C.I.S. de La Benauge

Se sont rajoutés les braves suivants :

    CAMELOT Bernard                              Non S.P. – A.D.P.C. (­62 printemps, chapeau l'artiste)
    TARTAS Pascal                                  C.I.S. de St-Médard

Nous leur souhaitons donc bonne chance et surtout bonne route…
C'est (re)parti ! Voici donc quelques brèves…

AU FIL DE L'EAU ET DE LA ROUTE

Rédaction : Red HEAD ;
Reportage Photos : Jéjé

  Le lecteur attentif aura déjà constaté une évolution dans le titre de notre gazette. Ainsi, à côté du fluide bien connu, sur lequel nous avions coutume de faire avancer nos embarcations, il nous faut désormais évoquer une autre compagne sur laquelle les « dessalages », appelés de manière plus appropriés, des chutes, risquent d'être plus dures. Croisons les doigts…

  Premier  jour : samedi 28 novembre de l'an de grâce 2009

Il est nuit. Tout est calme sur l'agglomération bordelaise. Si ce n'est une étrange agitation du côté de la caserne de Bruges où les membres du groupe se sont donnés rendez-vous pour les derniers préparatifs et notamment le chargement des sacs dans les véhicules. Bien entendu, et afin de ne pas déroger aux traditions, la présence était souhaité dès 6 heures (enfin passons…) Puis, le convoi s'ébranle en direction de l'hôtel MERCURE , partenaire de l'opération, dans le quartier de Mériadek.

Là, nous retrouvons  LEFRANCOIS Thierry qui a eu la gentillesse d'être présent pour notre départ. Nous sommes également rejoints par FAGET Romain qui n'avait pu se rendre à Bruges. Romain arbore fièrement un « cycliste », un cuissard pour le vélo qui est spécialement étudié pour limiter les frottements des fessiers sur la selle en ayant l'entrejambe rembourré.  Romain nous dit alors qu'il a emprunté ce vêtement et qui lui semble un peu large.
C'est alors que la fine équipe, de manière unanime lui fit croire qu'il l'avait mis devant-derrière. Et notre Romain de monter dans un des véhicules pour se changer afin de réparer cette « erreur ».  Bien entendu, une fois « changé », Romain nous fait part de ses impressions, notamment le fait  que « ça lui allait mieux dans l'autre sens ». Et les autres d'en rajouter, Stéphane THOUIN en tête, insistant que  «  c'était pour les longues distances » et qu'il n'y avait donc rien d'anormal … Nous avons tous bien ri, et Romain, beau joueur, l'a également bien pris. Il en était quitte pour aller de nouveau se changer pour rétablir la situation.

Sur ces entrefaites, le Directeur de l'hôtel MERCURE  nous a invités pour prendre un petit déjeuner. C'est alors que nous sommes rejoints par David TONNELE, qui avait déjà pris un peu d'entraînement  en quittant  son domicile à vélo. Il nous raconte alors qu'il a chuté à quelques mètres de chez lui seulement en allant butter sur un trottoir. Heureusement plus de peur que de mal. Mais la rédaction de la Gazette lui décerne cependant le « César » de la première chute. De tout manière, il en faut toujours un, et autant que ce soit David! Allez , courage David et sans rancune.
La rédaction tient à préciser que cette première place a failli lui être ravie par notre Romain national qui monte également sur le podium à la deuxième place, après avoir lui-aussi chuté sans gravité quelques temps plus tard en « essayant » les fixations de ces pédales.
Le groupe remercie aussi le Capitaine PINAULT Frédéric, coordonnateur du Téléthon au niveau de l'Union départementale, pour sa présence.
Il est un peu plus de huit heures quand nous  quittons le quartier de Mériadek. Un passage à Pey Berland où Notre Dame d'Aquitaine, du haut de la Tour, semble nous souhaiter bonne chance.  Après avoir franchi le pont de Pierre, nous sommes attendus par la garde de la Benauge qui nous encourage et nous souhaite, à son tour, bonne route !
Les choses sérieuses commencent avec  la côte des 4 pavillons qui nous fournit d'emblée un bon « échauffement » mais ne semble pas perturber Sébastien LUSSAGNET, bien cramponné au volant d'un véhicule servant à la logistique !
Pour cette matinée, le temps est couvert mais il ne pleut pas, ce qui n'est pas fait pour nous déplaire.
Le parcours se fait sans embûche majeure. Les kilomètres défilent sur les compteurs  et nous arrivons à MONTGUYON (17) un peu avant midi. Il était cependant temps, car Johan FAGET fut victime d'une sorte de « fringale », état où l'on se sent vidé de toutes ses forces.  Le repas servi à la caserne des sapeurs-pompiers de MONTGUYON en fut d'autant plus apprécié et pour tout le monde.
Comme d'habitude, nous avons été très bien accueillis par les élus, les sapeurs-pompiers locaux, les représentants du comité pour le Téléthon. Les discours succèdent aux photos. La difficulté pour prendre une bonne photo, c'est de réunir tout le monde dans des délais raisonnables. Mais, en principe, on attend toujours une personne ou deux. Cette fois-ci ce furent TARTAS Pascal et CAMELOT Bernard, qui furent baptisés à cette occasion du gentil non de « RABALOT ». La rédaction précise, après information des gens du pays, qu'il s'agit d'un terme saintongeais qui signifie : lent, trainard…On a apprend toujours…

Nous ne vous cachons pas que le départ  en début d'après-midi fut, comment dire, assez dur ! D'autant plus dur que les sapeurs-pompiers de MONTGUYON nous apprirent que les montées étaient plus nombreuses que sur le parcours du matin.
Ils ne se trompèrent pas ! Et nous devons avouer que les dernières côtes appelées aussi « bugnes »  sont restées dans les cuisses !  Quoiqu'il en soit, toute l'équipée est arrivée à bon port à LA COURONNE (16) où la douche chaude puis le repas furent particulièrement appréciés de tous.
Pour les amoureux des statistiques, remises à la rédaction par David TAUZIN qui a abandonné pour ce périple son légendaire « Bee-Twin » de l'année dernière. Paix à son âme (celle du Bee-Twin en question), le lecteur notera :
Distance parcourue : 115 kms ;
Vitesse moyenne : 23 km/h.
A l'heure où ces pages sont écrites, la pluie tombe dehors. Espérons que demain…

…mais demain est un autre jour.
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29 novembre      Champnier (16) - Isle le Jourdain (86) en VTT




AU FIL DE L'EAU ET DE LA ROUTE



Deuxième jour : dimanche 29 novembre de l'an de grâce 2009


Après une nuit calme, sans ronflement puisque nous avions pris le soin de proposer aux ronfleurs identifiés depuis bien longtemps (les plus redoutables étant Chris CANCEL et Rémy GERBEAU), de dormir dans une autre pièce, nous avons pris un copieux petit déjeuner à la caserne de LA COURONNE. Le pot de NUTELLA s'en souviendra encore longtemps…

Le moral est bon, malgré les contractures musculaires et la pluie qui tombe au dehors, annonciatrice de difficultés supplémentaires. Il est huit heure ce dimanche matin (température extérieure : 7°) quand nous quittons la caserne sans oublier auparavant de remercier chaleureusement nos hôtes.
Et nous voilà sur la route…Après un décrassage bien compréhensible sur les conseils avisés de David TONNELE, pendant 5 kms, nous roulons à notre vitesse de croisière (soit un peu plus de 20 km/h). Bien entendu, il s'agit d'une moyenne car en descente, nous n'éprouvons pas beaucoup de difficulté et nous atteignons même plus de 60 km/h. Mais dans la montée, c'est toute une autre histoire, même avec un peu d'élan. Et, nous ne savons pas pourquoi, mais il nous semble que les montées sont toujours plus nombreuses ! Allez savoir pourquoi ?

Nous traversons plusieurs petits villages très calmes et paisibles en cette matinée pluvieuse et dominicale. Sur la place de l'un deux, St CLAUD, nous faisons une pause au cours de laquelle nous apprécions grandement les boissons chaudes et les…chocolatines et croissants que David TAUZIN a offerts à l'ensemble du groupe. Tous saluent le geste de notre ami, même si en tant que chef d'entreprise il dispose d'une ligne budgétaire spécialement étudiée pour cet événement. Sans rancune David !

Il pleut toujours ; les côtes sont toujours présentent et ils nous tardent d'arriver à notre étape méridienne : MANOT (16). Plus que 5 km, 4, 3, une dernière côte et…c'est la crevaison (si près du but). A cette occasion, la rédaction décerne le « césar » de la première crevaison à Jérôme EON., suivi de très, très prés par Rémy GERBEAU, pas plus de deux minutes après. Hier, deux chutes, aujourd'hui, deux crevaisons, décidemment, on dirait que tout va par deux ! C'est comme…le lecteur choisira selon son humeur…


Enfin, le village de vacances de MANOT (609 habitants) où nous sommes attendus par le maire et plusieurs autres bénévoles qui nous ont préparé un bon apéritif à base de PINEAU (Charente oblige).

A cette occasion, le groupe s'accorde pour affirmer notre reconnaissance à tous ceux qui, dans ces petites communes, nous offrent de leur temps et de leur générosité pour nous permettre d'avoir des étapes au chaud et au sec, avec un très bon repas, moments de chaleur sans lesquels nous ne pourrions relever ce défi. Merci à eux, merci à vous si vous prenez connaissance de ces quelques lignes, témoignage de notre amitié.
Il et 14h, l'heure de repartir, de renfiler les vêtements qui n'ont pas eu le temps de sécher, de remonter sur nos cycles dont les selles se rappellent à nos fessiers, enfin ceux qui ne sont pas habitués. Mais, la rédaction préfère taire les noms…

Il convient de saluer le départ de Stéphane THOUIN qui, empêché par des obligations professionnelles, ne peut rester parmi nous. Que ces groupies se rassurent, il reviendra dès vendredi soir pour terminer le périple avec nous. Bonne route Stéphane !

La pluie a cessé et le parcours s'annonce plus facile dans la mesure où nous devons longer la Vienne pour arriver ce soir sur la commune de l'ISLE JOURDAIN (86).


Et, c'est reparti ! Les premiers moments se font sans encombre, mis à part quelques « dégazages » probablement dus aux haricots blancs du déjeuner. Là, également, nous avons quelques spécialistes. Mais, la rédaction, par souci de discrétion, préfère taire les noms…Bon, allez. Nous dévoilerons juste les initiales du champion toutes catégories : R et G. Mais restez discrets si vous avez trouvé…
Certes, nous longeons bien la Vienne. Mais, par endroits, nous la surplombons même. A tel point, que nous avons dû faire face aux côtes les plus longues depuis le départ. L'une d'entre elles, surtout, a eu raison de deux de nos infortunés camarades qui trouvèrent dans le véhicule d'assistance une aide précieuse…

Le reste du parcours se déroula dans le calme. D'une part, parce que la fatigue apaise les esprits, mais surtout, parce que Jérôme EON, a quitté le groupe de coureurs pour assurer la logistique, c‘est à dire suivre les vélos avec un des véhicules d'assistance. Ainsi, il n'était pas à nos côtés pour s'époumoner avec ses : « BUVEZ !, MANGEZ des pâtes de fruit ! MOULINEZ ! Attention, voitures ! SERREZ ! ». Voici, un petit aperçu de ce florilège ! Sans rancune, Jérôme !





Enfin, nous arrivons à l'ISLE JOURDAIN où nous sommes accueillis par les sapeurs-pompiers locaux. Le centre est fort sympathique et dispose d'une grande salle avec de magnifiques dessins muraux.

La rédaction, pour clore ce chapitre, se permet avec l'autorisation des sapeurs-pompiers du centre de vous adresser une citation laissée par un de leur collègue :
« L'Isle Jourdain : aimer toute une vie sans voir passer les heures, le beau pays que l'on appelle le « sien », où tout n'est que douceur et mélancolie »
Il est l'heure de passer à table car demain, nous devons ramer, mais demain est un autre jour…

30 novembre

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Isle Jourdain - Chauvigny (86) en kayak

Bonjour à tous et à chacun !

AU FIL DE L'EAU ET DE LA ROUTE

Troisième jour : lundi 30 novembre de l'an de grâce 2009


Avant toute chose, la rédaction de cette gazette souhaiterait apporter un correctif afin que la vérité soit rétablie. En effet, à la demande des intéressés, le «césar » de la crevaison revient de plein droit à Rémy GERBEAU qui fut le premier à faire les frais des aléas de la route, et non à Jérôme EON qui bénéficie néanmoins d'une belle deuxième place.

Il convient également de relater les événements de la soirée d'hier qui furent copieusement arrosés grâce aux sapeurs-pompiers de l'ISLE JOURDAIN. C'est ainsi que parmi les convives se sont invités les amis COINTREAU, COGNAC, GET 27 (prononcez « GUET »), et un vieux breuvage artisanal fait par on ne sait plus qui, à base d'on ne sait plus quoi. De la prune, peut-être ? De la poire, y-en a aussi ! Alors que le flacon était devant Pascal TARTAS, alias le Squale, il se leva et se dirigea à l'autre extrémité de la table afin – croyions nous –  de servir à nos hôtes de ce divin breuvage. C'est alors qu'il se contenta de le poser devant eux en nous expliquant une coutume guadeloupéenne traduite par cette citation : «  Ici, on te sert pas ; chacun s'empoisonne tout seul. ». Le repas fut très convivial, avec son lot d'histoires, de plaisanteries en compagnie du chef de centre et de certains de ses hommes dont Anne-Cécile, sapeur-pompier volontaire et infirmière de profession. Une bonne soirée entre sapeurs-pompiers, quoi !

Avant de se coucher, l'esprit plaisantin et guilleret souffla entre les oreilles de certains dont les frères TONNELE, entre autres. Mais beaucoup de noms auraient pu être citer. Bilan : quelques bagarres inoffensives, des tirs de ballon mousse sans fracas, des matelas pneumatiques dégonflés, et, un bouchon de matelas perdu… Qui sait quand reviendra ?

La nuit se passa avec quelques bruits : ceux des aérothermes permettant de chauffer la remise, mais surtout ceux de la scierie de Bernard CAMELOT à qui nous décernons, loin devant tout le monde, le « césar » du ronfleur le plus bruyant…

Déjà le réveil. Cette fois-ci le groupe s'apprête à renouer avec la tradition puisque aujourd'hui, nous pagaierons sur la Vienne. Les préparatifs vont bon train. Chacun s'applique à enfiler sa combinaison encore sèche. Christophe LABESSAC met sa casquette rouge, Johan FAGET, sa casquette orange, Christophe CANCEL, sa tenue verte « grenouille ». Que de couleurs pour une journée qui s'annonce grisâtre !

La mise à l'eau s'effectue à MOUSSAC (86), à quelques kilomètres du centre d'incendie et de secours. Tout le monde monte dans son kayak sans embûche au grand dam de Jérôme TONNELE qui, déçu, l'appareil photo à la main, aurait préféré assister au premier « dessalage ». Il est vrai qu'un « césar » reste à décerner.
Avant de partir, sous une température de 3°, David TONNELE fait admirer à tous le bonnet dont est affublé le « Squale » : un bonnet orange et flasque ressemblant assez à une éponge qu'il aurait mis sur sa tête. Déjà un autre surnom fuse : Bob l'éponge. Ah monde cruel !
Cette fois, c'est le départ ! Les premiers rapides sont convenablement négociés. Autrement dit, personne n'est tombé à l'eau. Les deuxièmes seront plus difficiles…Au loin, la vague de rameurs aperçoit quelques pierres barrant la route ; plusieurs passages s'offrent au groupe. A droite ou à gauche ? Les E.R.E. (Eléments de Reconnaissance et d'Evaluation), terminologie empruntée à la Sécurité civile lors de grandes catastrophes, partent en avant. A droite toute ! Les premiers kayaks s'élancent donc et franchissent les obstacles jusqu'à l'embarcation de Romain FAGET qui alla se planter sur un énorme rocher en plein milieu. Il s'accrocha néanmoins sur ce rocher, alors que le kayak, plaqué contre ce dernier, en travers, barrait la route. C'est alors que surgit Johan FAGET, qui ne pouvant l'éviter, vient s'encastrer contre lui et tomba à l'eau, suivi de David TONNELE qui ne pouvant l'éviter etc…
En conclusion, la rédaction décerne le « césar » du meilleur chercheur de moules à Romain FAGET pour s'être accroché au rocher, et, le « césar » du premier « dessalage » à Johan FAGET. Quelle famille de compétiteurs !

D'autres rapides encore égayèrent le parcours, mais sans véritable obstacle. Sauf, peut-être, un petit rapide mais très sournois cependant, qui eu raison de David TAUZIN en déstabilisant son embarcation jusqu'à le faire chuter, mais à mi-corps néanmoins car il n'y avait pas beaucoup d'eau à cet endroit. Pas de « césar » donc.

Après un épisode pluvieux, le soleil a daigné se montrer, ce qui est, bien entendu, nettement plus agréable. La descente de la Vienne se poursuit donc, assez ennuyeuse. Christophe CANCEL essaie de rejoindre un couple de cygnes qui nagent devant nous pour rompre cette monotonie. Mais, c'est Jérôme EON et Romain FAGET, qui vont assurer le spectacle ! La rédaction tient à témoigner que le « belligérant » fut sans conteste Jérôme qui percuta le kayak de Romain. Y avait il réelle intention de nuire ou simple bonjour amical, la rédaction ne saurait se prononcer. Quoi qu'il en soit, Romain, ne connaissant pas réellement les intentions de son comparse – peut-on l'en blâmer ? – par une sorte de mécanisme d'autodéfense, prit le devant de l'embarcation et déstabilisa Jérôme qui se retrouva à l'eau.

Certains habitants de ces rives habituellement si paisibles ont dû être dérangés par les cris de rage et d'appel à la vengeance de Jérôme. Mais tout vient à point à qui sait attendre. Ne soyez donc pas impatients amis lecteurs, la route est encore longue.
En attendant, au fur et à mesure de notre avancée sur l'eau, l'embarcation du « Squale » semble s'enfoncer. Est-ce à cause de son poids ? La rédaction ne rentre absolument pas dans ses considérations. Toujours est-il que le « Squale » prend l'eau. Après vérification, notre infortuné camarade s'aperçoit que le fond du kayak est éventré sur une dizaine de centimètres ! Et dire qu'il avait cru, à un moment, que c'était David TONNELE qui avait mis des parpaings dans son bateau. Quelle idée !

Nous arrivons, après ces péripéties, à CIVAUX (86), où la municipalité nous a offert un repas revigorant. Après avoir remercié nos hôtes, nous reprenons nos embarcations en direction de CHAUVIGNY (86), notre étape pour la nuit. L'après-midi fut assez calme si ce n'est le complot ourdi par notre ami Jérôme pour assouvir sa soif de vengeance.

Jérôme, étant à la logistique, imagina de se venger de Romain en l'arrosant depuis un pont sous lequel passerait le groupe de rameurs dont Romain. Quelle inventivité ce Jérôme ! Il remplit d'eau un bidon étanche dont on se sert habituellement pour y mettre les vêtements, se positionna sur un pont approprié, et, attendant le passage de Romain, tel le félin laisse approcher sa proie pour l'attraper, renversa le contenu du bidon juste à proximité de Romain, qui, voulant l'éviter ou pensant que ce dernier avait d'autres munitions, se jeta à l'eau.
En resteront-ils là ? Romain prendra-t-il la revanche de la revanche ? Aura-t-il la grandeur d'esprit de passer l'éponge ? Nous le saurons dans les prochains jours.
Ce soir, nous sommes accueillis par le chef de centre de CHAUVIGNY, le lieutenant BELOUIN Philippe, que le groupe remercie amicalement pour la mise à disposition de ses locaux.


Demain, nous continuons de pagayer, mais demain est un autre jour…










1er décembre

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Chauvigny - Chatellerault (86) en kayak

Bonjour à tous et à chacun !


AU FIL DE L'EAU ET DE LA ROUTE

Quatrième jour : mardi 01 décembre de l'an de grâce 2009

La nuit de lundi à mardi fut marquée par son calme et sa sérénité. D'une part, à cause de la fatigue qui commence à se faire sentir (depuis samedi, la distance parcourue à vélo est de 205 km + 35 km en kayak auxquels vont se rajouter les 30 autres prévus aujourd'hui), et, d'autre part, parce que Bernard CAMELOT a pris la sage décision de « scier du bois » un peu à l'écart. Mais, comme c'est un excellent camarade, gageons que la nuit sera courte…
Réveil 7h45. Le petit-déjeuner et les préparatifs du départ se font en musique grâce à un micro qui inonde la remise où nous chargeons les véhicules de nos sacs. Certains gesticulent en rythme dont Chris CANCEL et Jérôme EON, le tout dans une atmosphère bon enfant.

Il est 9 h lorsque le départ est donné. Le temps est au beau mais un peu froid (température : 4°). Nous regagnons la mise à l'eau de la veille où Chris CANCEL va essayer un exercice de style : monter dans le kayak puis dévaler une pente pour se mettre à l'eau une petite dizaine de mètres plus bas. Première tentative : kayak chaviré et une jambe à l'eau. Sous les encouragements de ses amis qui prétendent que depuis qu'il s'est marié, il n'est plus le même. Deuxième tentative : kayak toujours chaviré et l'autre jambe à l'eau. Malgré l'insistance générale, Chris CANCEL renonce. Après tout, prudence n'est-elle pas mère de sagesse ?, surtout quand on est marié !


La navigation sur la Vienne se veut très calme, sans rapide intrépide pour provoquer les « dessalages ». Pour rompre la monotonie, nous admirons les cygnes sur l'eau et surtout leur envol dû à la course que Chris CANCEL (encore lui) a engagée avec eux.

Les kilomètres s'égrènent au rythme des pagaies jusqu'à la pause boissons chaudes et satisfaction de besoin physiologique plus ou moins pressant. En principe, chaque trajet par demi-journée s'accompagne d'une telle pause. Sauf que là, alors que nous accostons à l'endroit prévu, c'est-à-dire où les véhicules et ceux de la logistique devaient théoriquement nous attendre, nous ne trouvons personne. Le cadre est magnifique puisque nous sommes au pied du château de TOUFFOU (pour les amateurs de géographie), mais point de logistique ni de boisson. Après contact téléphonique, Sébastien LUSSAGNET nous rassure : ils arrivent, ils étaient seulement en train de boire un café au bar du coin. Bien la log (abréviation de logistique), super ! Et qui est responsable de la log ? Jérôme TONNELE, bien sûr ! Et quand, vous saurez, ami lecteur, que c'était son frère David, qui l'accompagnait pour cette matinée, vous aurez tout compris…Passons !

La pause terminée, nous repartons en direction de notre prochaine étape du midi : la commune de BONNEUIL MATOURS (86). Mais, avant d'y arriver, chemin faisant, Jean-François FELLRATH remarque à proximité de la berge, flottant entre deux eaux, un magnifique ballon de foot. Il décide alors de se diriger vers l'objet de sa convoitise. Mais, alors qu'il tente de le récupérer, il donne un violent coup de pagaie dans l'eau qui le déstabilise. Plouf ! Score : 1 à 0 pour le ballon qui finalement atterrira dans le kayak, une fois celui-ci remis à flot. La rédaction décerne le ballon d'or à Jean-françois pour un « dessalage » avec une note artistique tout à fait remarquable.

Enfin, nous parvenons à BONNEUIL MATOURS, où nous sommes accueillis par Mme le maire, Isabelle ENON, qui nous adresse quelques mots de bienvenue et de remerciement pour l'action que nous menons. Nous échangeons encore divers propos autour d'un apéritif à base du vin de VOUVRAY et d'un cidre très sucré et sans alcool, une spécialité locale, le « Pétillant de Pomme ». Un régal…à boire sans modération…
Après un bon repas offert par la municipalité, il est déjà temps de repartir. Le reste du parcours s'annonce tranquille dans la mesure où les habitants du pays ne nous signalent aucune difficulté majeure, si ce n'est un barrage un peu plus loin, avec une brèche par laquelle on peut passer pour éviter de mettre pied à terre et de porter les bateaux.


Facile, facile ! Les évènements devaient en décider autrement ! Au loin se profile le barrage, et, il est clair que le seul endroit praticable est cette brèche sur la gauche, dans laquelle se forme un courant avec beaucoup de remous. Les uns après les autres, les rameurs s'engouffrent en réussissant tant bien que mal à rester sur leur bateau jusqu'au tour de notre montagnard d'adoption, Johan FAGET, qui, malgré tous ses efforts pour ne pas être englouti par les flots tumultueux, finit au bouillon. Bon, allez ! Un de plus ou un de moins, ça ne fait plus de différence. Sans rancune, Johan !
Le parcours se poursuit très monotone. Le long des berges, les arbres effeuillés se succèdent avec de temps à autre, de superbes demeures avec toit en ardoise qui respirent l'art de bien vivre. Une curiosité cependant : une magnifique « cabane en bois » perchée dans les arbres à plus de 10 mètres. Qui la construite ? Quand ? A quoi sert-elle ? Autant de questions dont nous n'aurons probablement jamais les réponses.
L'heure de la pause est enfin venue ! Cette fois, la log est bien en place, mais, pas de boisson chaude car le véhicule qui est allé chercher à la gare de Poitiers deux autres participants à notre périple, contient le récipient permettant de maintenir l'eau chaude. La rédaction décerne le « césar » de la meilleure « pagaille » à l'équipe de la log d'aujourd'hui et plus particulièrement à qui vous savez. Allez, sans rancune, Jérôme !
Le trajet est de plus en plus monotone. Comptons pour l'égayer sur l'esprit joueur de certains parmi nous, avec en haut de l'affiche : David TONNELE et Romain FAGET. Il est vrai que cela faisait un bon moment qu'ils se cherchaient ces deux-là. Lorsque David approcha un peu trop prés son embarcation de celle de Romain, dans le but avoué de le mettre à l'eau, ce dernier se rua sur David, le déséquilibrant. Inutile de vous dire que tous les deux finirent ainsi à l'eau ! De l'aveu de Romain : « La seule solution pour éviter de partir à l'eau tout seul, c'était de sauter sur lui ! ». On reconnaît bien là l'esprit d'équipe qui domine chez les sapeurs-pompiers…





Par la suite, un souffle endiablé se propagea sur l'ensemble du groupe et, les uns après les autres, tous ses membres burent le bouillon avec plus ou moins d'élégance, de facilité, et d'enthousiasme. Tous ? Non, car la rédaction dénombre deux rescapés. Sébastien LUSSAGNET, tout d'abord, qui, sentant le vent venir et ayant assisté aux premières mises à l'eau, prit la poudre d'escampette grâce à sa technique du kayak et un bon coup de pagaie. Quant au deuxième survivant, il s'agit de votre humble serviteur qui, par je ne sais quel miracle, échappa à la tourmente. Mais passons sur ce chapitre, pour éviter de raviver les tentations…



Après toutes ces péripéties, nous arrivâmes en fin d'après-midi à CHATELLERAULT, où nous retrouvâmes Thierry LEFRANCOIS, sapeur-pompier du C.I.S. de Bruges et Christophe TACHOIRES, chef d'entreprise associé à David TAUZIN qui ont la gentillesse de nous rejoindre pour finir ensemble le défi du Téléthon.

Avant de conclure, la rédaction souhaite saluer le geste de Cyrill ECLINA, Romain FAGET, Rémy GERBEAU et David TONNELE qui ont procédé à une dépollution des berges de la Vienne en ramenant un caddie et un casque intégral que David arborait fièrement sur la tête.

Après un repas en compagnie des sapeurs-pompiers de CHATELLERAULT, il est grand temps de songer à aller au lit car demain, la journée risque d'être dure…
mais demain est un autre jour…
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2 décembre

Chatellerault (86) - Blois (41) en vtt


Bonjour à tous et à chacun !

AU FIL DE L'EAU ET DE LA ROUTE

Cinquième jour : mercredi 02 décembre de l'an de grâce 2009

Ce matin, il est 8 heures quand nous quittons le centre d'incendie et de secours de CHATELLERAULT. La température est de 6° et le temps est à la pluie. Cette pluie fine qui tombe sans cesse et se montre très pénétrante. Bref, le temps est loin d'être idéal pour faire du vélo. Car, aujourd'hui, l'objectif est de rejoindre BLOIS par la route.

Pour l'heure, les vélos sont encore sur la remorque et nous dans les véhicules car notre point de départ se trouve au nord de CHATELLERAULT ; ce qui nous permettra de nous avancer un peu et d'effectuer une distance de 100 km seulement…

Les véhicules vont bon train avec en tête de convoi, Jérôme TONNELE, le responsable de la log (voir l'édition d'hier), le champion du G.P.S., le roi de l'orientation…Les kilomètres s'accumulent ; nous quittons la route nationale, puis la départementale, pour finir par emprunter un petit chemin vicinal. A l'intérieur des véhicules, nous nous apprêtons à descendre même si un doute nous effleure compte tenu du chemin peu praticable sur lequel nous nous sommes engagés. Finalement, nous apercevons les feux « stop » du véhicule de Jérôme, puis, les feux de recul… Bref, nous nous étions trompés de route. A cette occasion, la rédaction décerne la « boussole » d'or à Jérôme TONNELE pour ne pas toujours prendre les meilleurs raccourcis. A sa décharge, Jérôme qui conduisait le véhicule, avait deux autres acolytes avec lui : son frère, David, et Jérôme EON. Il n'était donc vraiment pas aidé…

Arrivés enfin à notre véritable point de départ, sur la commune de LIGUEIL, nous ajustons nos vêtements, puis enfourchons nos montures en direction de l'étape de midi : AMBOISE (41). En guise d'échauffement, nous entamons notre parcours par une côte, histoire de se dégourdir les jambes…Heureusement, la pluie a cessé.

Le reste du trajet se fera sans histoire et nous paraît même plus facile qu'en début de périple pour la bonne et simple raison que le relief est moins accidenté. Nous empruntons parfois des routes à forte circulation. Dans ce cas, la règle est simple : en file indienne, David TONNELE, donnant la cadence et Jérôme EON, en serre-file.

Après 53 km de route sans problème, nous pénétrons dans AMBOISE et nous dirigeons vers le centre de loisirs Clément MAROT dont nous remercions les responsables pour leur hospitalité. Toute l'équipe se retrouve pour déjeuner en compagnie des enfants du centre (niveaux maternelle et élémentaire) et de leur encadrement. Alors que nous finissions le plat de résistance, les « hostilités » commencèrent depuis la table située derrière la notre. Les enfants qui se trouvaient de ce côté de la salle se mirent à chanter à tue-tête différents couplets qui furent ensuite repris à leur tour par les enfants situés de l'autre côté, l'ensemble coordonné et amplifié par leurs propres éducateurs.

Nous vous donnons ci-après un échantillon de ce qui fut chanté. Les paroles ont été consignées en fonction des dires d'un petit drôle nommé Florian :
« Un régiment de fromages blancs déclare la guerre aux camemberts.
Le port-salut n'a pas voulu, car le roquefort était trop fort, encore plus fort »


Quant à la musique, nous laissons libre cours à votre imagination, car ce n'est pas forcément évident de la retranscrire à travers ces quelques lignes. Samedi prochain, à Paris, Jean-françois FELLRATH, notre spécialiste ès chansons, se fera un plaisir de vous l'entonner pour celles et ceux qui nous y retrouveront.

Il est déjà temps de reprendre la route. Mais, le ciel se montre plus menaçant et nous pensons finir le parcours sous la pluie. Que diantre ! Le château de BLOIS nous attend. Allons-y mes seigneurs ! Il en vaut la peine !

Le trajet de l'après-midi s'annonçait aussi monotone que celui du matin sans la crevaison dont fut victime Cyrill ECLINA juste un peu avant RILLY S/ LOIRE. La rédaction tient à souligner que le « césar » de la première crevaison ayant déjà été attribué, il n'est plus nécessaire de persévérer dans cette voie.
Après cet intermède, nous quittons la route principale pour emprunter une piste cyclable qui longe la Loire. Nous trouvons un endroit pittoresque pour y faire une photo : nous sommes tous sur un bateau en train de prendre la pause, la Loire en arrière-plan. Nous continuons sur cette piste jusqu'à la deuxième crevaison de la journée, celle qui survint à Jérôme EON. Inutile de faire le malin, Jérôme, c'est trop tard pour le trophée, ça vous a déjà été signalé !

Nous quittons enfin cette piste qui devenait de moins carrossable pour rejoindre la route, toujours en direction de BLOIS (41). Nous contactons alors notre logistique (nos véhicules avec les remorques qui étaient restés sur la route) de manière à ce qu'ils nous indique le chemin, notamment jusqu'au château, terre inconnue pour nous jusqu'alors ! Cette fois, la log répond présente, et Jérôme TONNELE, tel un saint-Bernard, soucieux de remettre tout son monde dans le droit chemin, nous ouvre la voie.

Nous circulons dans BLOIS, mais sommes continuellement arrêtés par les feux tricolores. Et, à chaque fois, il nous faut mettre pied à terre, mais avant, ne pas omettre d'enlever la fixation de la pédale. Autrement, c'est la chute assurée. N'est ce pas monsieur Thierry LEFRANCOIS qui lors d'un arrêt, s'est affalé comme une crêpe. La rédaction tient d'ailleurs à saluer le « césar » du meilleur roulé-boulé pour le doyen de notre équipe. Heureusement, plus de peur que de mal. Sacré Thierry ! Et, en plus, il vient juste de nous rejoindre. Que nous réserve t-il encore ?

Nous pédalons désormais en direction du château afin de voir de plus près cette magnifique architecture. Arrivés à l'entrée, nous demandons la permission d'être photographiés dans la cour du château devant l'escalier monumental à double hélice. L'autorisation ayant été donnée, nous prenons la pause…Nous sommes beaux, non ?

Ce soir, nous sommes accueillis par les sapeurs-pompiers locaux avec qui nous partageons le verre de l'amitié. Sébastien nous informe de l'heure du réveil de demain matin,
mais demain est un autre jour…

3 décembre

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Blois - Malesherbes (45) en VTT puis transfert vers Meaux (77)



Bonjour à tous et à chacun !

AU FIL DE L'EAU ET DE LA ROUTE
Sixième jour : jeudi 03 décembre de l'an de grâce 2009

Un solide petit-déjeuner dans le ventre, nous nous affairons autour des vélos pour d'ultimes réglages avant de reprendre la route : réparations de pneus, changements de plaquettes de freins, regonflage des chambres à air…C'est alors que nous nous apercevons que le pneu arrière du vélo de David TAUZIN avait été monté à l'envers depuis le début de l'expédition. « Aux innocents, les mains pleines !» pourrait-on dire gentiment…Mais, la rédaction insiste pour souligner que notre camarade a, malgré tout, tenu sa place au sein du peloton, et bien souvent devant…

Les divers problèmes réglés, nous pouvons prendre congé des sapeurs-pompiers de BLOIS, et les remercier pour leur accueil. Nous nous souviendrons encore de ce VOUVRAY additionné de liqueur de framboise des bois qu'ils nous avaient servi la veille en guise d'apéritif de bienvenue.

Les cornes à deux tons des véhicules d'intervention de BLOIS saluent note départ et nous prenons la route en direction de MEAUX (77), objectif à atteindre de la journée.

Nous constatons avec grand plaisir que Jérôme TONNELE a quitté sa position de logisticien perpétuel pour rejoindre le peloton. Nous saluons son geste car il n'est pas entraîné, mais tient néanmoins à être sur la route en notre compagnie pour cette journée. « De toute manière, je vous ai suivi tout hier et je ne dépassais pas les 25 km/h au volant de mon camion, alors ça ira. » L'avenir réserve parfois des surprises, Jérôme !

Le temps est doux (température de 10°) et il ne pleut pas. Le parcours est linéaire et plat ; nous roulons bon train mais sans excès. Jérôme ne cesse de parler à ses coéquipiers et les premiers kilomètres sont vite passés. Nous longeons un moment la Loire et apercevons un magnifique château en haut du coteau qui surplombe le fleuve. Plus loin, le panneau indicateur indique CHAMBORD à droite, mais le temps nous est compté et nous ne pouvons malheureusement pas y faire une halte, au grand regret de la rédaction, je dois le préciser…

Première pause. Chocolat, café ou soupe chaude, selon les goûts ; brioche, pâte de fruit ou barre de céréale selon les kilos à perdre, et c'est reparti. Pas de vent, toujours pas de pluie et surtout pas de côte : idéal pour solliciter les muscles et pousser les machines…25, 28, puis 35 km/h, Jérôme ne parle plus. 37, puis 42 km/h ; plus personne ne parle. Les kilomètres défilent, le camion logistique devant doit accélérer l'allure. Jean-françois FELLRATH, en camion serre-file, aujourd'hui à la log, s'étonne de passer la troisième.

Allons-nous encore accélérer ? Approcher voire dépasser les 45 km/h ? Nous ne pouvons plus car nous sommes déjà sur notre point de rendez-vous pour la pause de midi, après avoir parcouru 51 kilomètres. Nous embarquons les vélos sur les remorques puis regagnons la commune de FAY-AUX-LOGES (45) où est organisé le déjeuner offert par la municipalité au restaurant du nom de « La jeune France ».
L'ensemble du groupe remercie les élus en la personne de Mme le Maire, BESNIER Anne, qui nous a chaleureusement accueillis et fait partager la vie de sa cité, charmante bourgade, qui compte aujourd'hui quelques 3400 habitants.

Nous apprenons ainsi la signification du nom de la commune :
FAY, terme régional désignant l'arbre, le hêtre, et,
LOGES, nom des cabanes des sylviculteurs,
qui rappelle son passé lié au travail du bois.

D'ailleurs, Mme le Maire nous indique que la plus grande forêt domaniale de France, celle d'Orléans, n'est pas loin. Parfois, dans certaines occasions, si on se montre patient, on peut surprendre certaines de ses créatures en train de rôder à proximité des habitations. C'est ainsi que nous avons eu la chance, en cette période de préparatifs pour Noël, d'apercevoir deux (adorables ?) lutins qui nous ont souhaité bonne chance pour le reste du parcours (voir les spécimens en question sur la photo).

Compte tenu du temps qui nous manque pour rejoindre MEAUX à vélo, un transfert en véhicules est organisé pour nous avancer. Le trajet s'effectue sans encombre, les uns conduisant, les autres essayant de récupérer de leurs efforts. Seule gêne : la pluie qui s'est invitée et se fait cruellement sentir. Les essuie-glaces vont et viennent rapidement, les phares doivent être allumés alors qu'il n'est que 15 heures. Le dernier tronçon pour rejoindre notre étape de la nuit ne se présente donc pas sous les meilleurs auspices.


Nous atteignons enfin la commune de COULOMMIERS (77), où nos préparatifs (déchargement des vélos, changements de vestiaires..) font l'attraction de l'instant et intriguent une cousine éloignée du « Squale » et sa copine. Le lien de famille n'est pas flagrant au premier coup d'œil : personne âgée, en robe de chambre rouge et bottillons. Mais, si l'on veut bien prendre en considération son couvre chef, un bonnet orange à poils rebelles et pompon, on peut trouver effectivement un air de ressemblance.

Les encouragements de la « cousine » sont réels mais peu enclins à nous rassurer quand elle nous annonce que d'ici à MEAUX, « ça monte ! ». Et, elle avait raison la « vieille » ! Pour monter, ça montait ! Deux belles côtes presque d'affilée qui ont définitivement calmé nos ardeurs et nos velléités à rouler à 40 km/h. Que le lecteur veuille bien excuser la trivialité du terme employé pour désigner cette personne âgée, mais c'était un cri du cœur !
Le trajet sur MEAUX ne fut pas particulièrement des plus simples. Partis un peu avant 17 heures, « entre chien et loup » en cette époque de l'année, la nuit nous enveloppa rapidement. Nous roulions en file indienne, les vélos qui n'avaient pas d'éclairage au milieu, sous une fine pluie.
Enfin, au loin, en contrebas, nous voyons l'agglomération de MEAUX, baignée dans la lumière. Nous approchons du but ultime de la journée. Il nous reste à rejoindre le centre où nous passerons une nuit que nous nous souhaitons la plus reposante possible.
Ce soir, nous sommes allés dîner dans une pizzeria pour reprendre des forces car demain, nous troquons le vélo pour le kayak avec une distance importante à parcourir,

mais demain est un autre jour…

4 décembre

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Meaux - Chelles (77) en kayak

Bonjour à tous et à chacun !

AU FIL DE L'EAU ET DE LA ROUTE

Septième jour : vendredi 04 décembre de l'an de grâce 2009

Lever à 6h15. Une fois le petit-déjeuner terminé et les affaires chargées dans les véhicules, une discussion s'engage entre Sébastien LUSSAGNET et les sapeurs-pompiers locaux quant à la meilleure solution pour la mise à l'eau des bateaux. La rédaction rappelle que désormais, les vélos sont sagement rangés sur la remorque et ne feront plus souffrir personne jusqu'à notre retour sur BORDEAUX, le reste du défi s'effectuant en kayak.

Les sapeurs-pompiers de MEAUX nous informent que l'endroit que nous avions choisi à l'origine pour embarquer était peu praticable. Il serait en effet cocasse d'enliser nos véhicules. Nous jouons donc la prudence et décidons de partir d'une commune qui offre une mise à l'eau convenable avec berge accessible et parking en dur pour faire stationner les véhicules : ce sera donc TRILBARDOU (77).

Après avoir salué les collègues de la Seine et Marne et les remercier pour nous avoir mis à disposition leurs immenses locaux (nous garderons tous le souvenir d'une caserne avec des volumes gigantesque et une musique diffusée dans les douches…), nous faisons route vers TRILBARDOU, avec en tête de convoi le chef du centre d'incendie et de secours de MEAUX qui nous fait l'amitié de nous accompagner.

Juste avant un petit pont, nous tournons pour aller stationner nos véhicules sur un parking bien dégagé et au revêtement en dur. Le premier véhicule s'engage. Tout va bien. Mais le deuxième, à bord duquel nous trouvons nos deux compères, David TAUZIN et Christophe TACHOIRES, n'avait certainement pas dû voir une bande de terre qui faisait décoration. Et ce qui devait arriver arriva ! Les deux roues côté conducteur sont enfoncées dans la terre grasse, la roue motrice gisant par 14 cm de profondeur. La rédaction décerne donc le « volant d'or » aux deux impétrants ex æquo.

Pour l'heure, les kayaks sont descendus des remorques puis équipés. Le groupe de rameurs peut donc s'élancer sur la MARNE accompagné de deux sapeurs-pompiers de Seine et Marne à bord d'un canoë ponté. Le soleil nous darde de ses rayons bienveillants. Il fait froid (température : 2°) et une légère brume s'élève de la rivière. Direction : CHELLES (77), notre destination pour aujourd'hui.

Retroussons nos manches à présent car il s'agit de se sortir de ce mauvais piège. Après quelques tentatives très vite avortées de braquer puis de contrebraquer, le camion ne bouge pas d'un pouce. Jérôme TONNELE prend donc les choses en main : premièrement, il détache la remorque, puis, il relie la boule de traction du véhicule embourbé à celle d'un autre véhicule au moyen d'une sangle, enfin, il commande la manœuvre de dégagement. Les opérations n'auront duré que 4 mn. Félicitations ! Tout allait bien dans le meilleur des mondes lorsque nous voyons apparaître un homme qui se déclare être le maire de la commune et qui trouve inadmissible que de tels dégâts aient pu avoir lieu. Il est vrai que le camion a laissé derrière lui une splendide ornière dans l'espace herbeux. De là à parler de « vandalisme » comme il nous l'a vociféré, nous pensons qu'il faut relativiser car, d'une part, ce n'était en aucune façon intentionnel, et, d'autre part, les dégâts sont limités à une simple ornière et des traces de terre sur le revêtement du parking. Les sapeurs-pompiers de MEAUX qui étaient encore sur place se sont engagés à revenir pour tout remettre en ordre. L'incident est clos en ce qui nous concerne.




Alors que les rameurs ont déjà disparu, la logistique, un peu retardée, se met en route pour trouver un endroit adapté pour permettre aux embarcations d'accoster dans de bonnes conditions. A la réflexion, l'endroit choisi n'était pas forcément idéal, car trop abrupt, et les rameurs ont ainsi éprouvé quelques difficultés à débarquer, puis, à l'issue de la prise des traditionnelles boissons chaudes, à embarquer de nouveau. D'ailleurs, Rémy GERBEAU, glissant sur le bord, a évité de tomber à l'eau en se rattrapant sur deux embarcations qui sont ainsi parties à la dérive…au fil de l'eau. Mais, tout est vite rentré dans l'ordre.

Le trajet du matin se déroula sans problème, juste perturbé par le passage d'une péniche, mastodonte naviguant utilisé fréquemment sur la MARNE pour le transport fluvial. A cet égard, la rédaction vous livre quelques noms pêchés au hasard de notre descente : Cauchemar, Algarade, Annabelle, Lauriane, Héraclès…Que de poésie !
Il est midi lorsque nous atteignons la ville de THORIGNY S/ MARNE (77) au son des cornes à deux tons des véhicules de la log, aux couleurs du bleu des gyrophares et au milieu d'une colonie de cygnes qui ont pris leurs habitudes à cet endroit de la rivière.
L'accueil par la municipalité, monsieur le Maire en tête, Thibaud GUILLEMET, est très chaleureux et nous permet de récupérer de nos forces. Le repas se prend en commun dans la salle du conseil de la mairie, un ancien château qui fleure bon à la fois la tradition avec ses parquets de bois, ses poutres apparentes, et, le modernisme avec la présence de sculptures d'art contemporain.

Le déjeuner se passe dans la bonne humeur générale, juste ébréchée par deux incidents dont la nature ne laisse pas de s'interroger la rédaction. En effet, comment expliquer qu'à quelques minutes d'intervalles, un premier verre se brise, puis un deuxième. Si l'on rajoute que ces verres furent entre les mains de deux personnes dont les prénoms sont identiques (David) et dont les noms patronymiques commencent par la même initiale (T), nous pouvons nous poser quelques questions…métaphysiques peut-être ?

Après les derniers mots d'encouragement de Mme la Directrice générale des services, nous reprenons notre chemin. Aux 20km de ce matin, il faut désormais en rajouter 12 pour cet après-midi avec une séquence de portage de 500 m. En effet, le parcours prévu englobe un barrage qui constitue un obstacle infranchissable par le cours d'eau. Nous devons donc accoster en amont, transporter les embarcations à bras d'homme, puis nous remettre à l'eau 500 m en aval. Laissez-nous vous dire que le kayak est vraiment plus léger dans son élément de prédilection. Tel l'albatros du poète, il est gauche et lourd sur la terre ! Et encore plus épuisant !

Une fois les embarcations remises à l'eau, il ne nous reste plus beaucoup de distance à effectuer pour atteindre notre port d'arrivée : CHELLES. Un peu en avance sur l'horaire, la majorité d'entre nous remonte la MARNE sur un petit tronçon dédié à un parcours de portes à franchir dans le cadre de compétition. L'épreuve n'est pas si aisée, surtout le fait de remonter le courant, et nous constatons le « dessalage » de David TONNELE qui avait certainement trop chaud et voulait se rafraîchir les idées.

Cette fois, c'est la bonne ! A la lumière des feux de Bengale dont la couleur rouge dénote sur le ciel gris bleu, nous accostons à l'endroit prévu, accueillis en grande pompe par les sapeurs-pompiers locaux dont le chef de centre, le capitaine DOMANCHIN, a pour cette occasion rassemblé pratiquement toute la garde.

Nous traversons la ville de CHELLES en convoi, cornes à 2 tons et gyrophares allumés, en direction de la caserne où nous attend, après le traditionnel verre de l'amitié, un bon repas dans la remise, ponctué d'histoires de…sapeurs-pompiers !

Avant de clore ce chapitre, la rédaction tient à souligner la fête de notre patronne : Ste Barbe !
Demain, nous voguons vers cette grande dame qu'est la tour Eiffel,

mais demain est un autre jour…
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5 décembre

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Chelles - Paris (75) en kayak

Bonjour à tous et à chacun !

Avant toute chose, la rédaction tient à présenter ses excuses à ses fidèles lecteurs pour l'interruption momentanée du compte-rendu de cette histoire, mais le temps a manqué pour vous faire vivre des événements qui se sont succédés à grands pas. Entre notre arrivée puis notre séjour à PARIS, le retour sur BORDEAUX à bord du minibus où régnait une atmosphère de « profonde réflexion », et, la routine du boulot qui a repris avec déjà un brin de nostalgie sur les pages que nous venions d'écrire, je dois avouer que la pensée a été plus vagabonde qu'appliquée…Mais l'envie étant la plus forte, reprenons sans plus tarder le fil de l'eau…

AU FIL DE L'EAU ET DE LA ROUTE

Huitième jour : samedi 05 décembre de l'an de grâce 2009

Suite au dernier numéro, il semble qu'il y ait eu méprise sur la paternité de l'idée de manœuvre de la veille lorsque le véhicule s'était enlisé sur la commune de TRILBARDOU (77). C'est en fait Christophe TACHOIRES qui fut à l'origine des modalités de dégagement. Après tout, la logique est ainsi respectée puisque c'est à lui et à son associé d'ami, David TAUZIN, que nous devions cette péripétie…Tout est donc désormais sur la bonne voie ! Et non, à côté…
En ce samedi 05 décembre, nous saluons l'entrée en piste de quatre « joyeux » compagnons qui nous font l'amitié de nous rejoindre :
Bernard BETEILLE, qui fait partie du groupe, canal « historique », mais qui n'a pu être présent cette année pour raison de formation ;
Stéphane THOUIN qui avait commencé le voyage avec nous, mais qui lui aussi, pour raison de formation, n'a pu continuer tout au long du trajet ;
Richard EON, l'un des frères de Jérôme, qui participe à la « déco » des véhicules. Il n'est pas sapeur-pompier, mais nul n'est parfait…et nous saluons le geste !

Cyril LIGNAC, « THE » chef, l'un des parrains de notre défi, qui arrive à point nommé pour s'asseoir autour de la table pour prendre avec nous le petit-déjeuner sur fond de « chocolatines », et non de « petits pains au chocolat » comme ils disent là-haut. Cyril, en tant que sapeur-pompier volontaire, s'unit au groupe pour bel et bien vivre l'aventure à nos côtés, et plus exactement à bord des embarcations, puisqu'il pagaiera toute la journée pour atteindre la Tour EIFFEL par la SEINE. Car tel est notre objectif ultime !

Nous sommes toujours à la caserne de CHELLES (77), quand, moment d'émotion, nous nous réjouissons de la présence de Gisèle, une malade atteinte d'une forme de myopathie, dont nous avions fait la connaissance trois ans auparavant et que nous avons plaisir à revoir année après année. Pour l'occasion, elle est accompagnée de son mari et de ses deux fils. Nous découvrons également Lucie, venue avec ses parents du CALVADOS pour participer à la descente de la MARNE. Car, et la rédaction tient à le souligner, l'un des principes de notre défi consiste à embarquer avec nous, autant que cela se peut, les enfants et parfois les adultes souffrant de maladies génétiques afin de leur faire partager quelques moments « d'aventure », quelques instants d'évasion, quelques minutes gagnées sur le handicap…

La bonne humeur règne à l'intérieur de la remise. Mais, il est l'heure de se remettre à l'eau. Nous faisons une dernière photo de groupe avec les sapeurs-pompiers de CHELLES, parmi lesquels Tanguy DEFOREST, un ancien sapeur-pompier girondin, qui a particulièrement œuvré pour que notre séjour soit une véritable réussite. Merci donc à Tanguy et à son chien, PITT, un berger malinois que la petite Lucie ne se lasse pas de caresser.

Cette fois, il nous faut vraiment partir car nous ne souhaitons pas être incorrects et faire attendre une grande dame : la Tour EIFFEL. Il est 9 heures lorsque nous quittons la caserne en direction de la mise à l'eau d'hier. Les embarcations sont désormais plus nombreuses à être équipées, notamment avec la présence de Gisèle et Lucie pour lesquelles nous prenons grand soin de leur installation à bord. Il ne s'agit pas de réitérer « l'exploit » de l'an passé où nous assistâmes à quelques dessalages d'enfants malades ; heureusement, avec plus de peur que de mal. N'est ce pas messieurs Christophe LABESSAC et David TONNELE. Allez sans rancune…A cet égard, la rédaction se souvient même qu'ils n'étaient pas forcément les seuls, mais passons…ou plutôt, naviguons.

Il ne fait pas vraiment froid (température de 8°), mais le ciel est gris, prélude à des épisodes pluvieux. Et c'est parti pour 14 km avant d'atteindre l'étape de midi. Le « squale » et Rémy GERBEAU partent en éclaireurs afin de nous informer par radio de toute difficulté qui serait de nature à présenter un risque pour Gisèle et Lucie. La descente est plaisante : nous avons le temps d'admirer les villas et autres pavillons qui bordent la rivière et rivalisent de beauté entre eux. Le fils aîné de Gisèle, Mickaël, nous accompagne avec son propre kayak profilé pour faire de la compétition.

Malheureusement, le temps se fait de plus en plus menaçant et la pluie fait son apparition, une apparition très remarquée et insistante, voire battante. Nous n'avons plus le loisir de regarder les berges, car il pleut vraiment très fort et chacun essaie de se protéger au mieux. Un pont sert d'abri de fortune pour quelques rameurs ; d'autres n'ont pas cette chance et se protègent en se rapprochant de la berge et de sa végétation surplombant l'eau. Le groupe salue le courage de Gisèle et Lucie qui ont souhaité continuer l'aventure malgré des conditions climatiques très défavorables.

L'horloge d'une maison sonne midi lorsque nous débarquons à JOINVILLE-LE-PONT (94), « Pon ! Pon !» (comme l'a si bien chanté BOURVIL… pour nos lecteurs les plus anciens ou les amateurs du célèbre acteur-chanteur). Nous nous séparons de Gisèle et Lucie qui, malgré cette pluie, ont apprécié le voyage. Puis, après avoir laissé nos embarcations sur la berge, nous faisons route vers le centre de secours implanté sur la commune. Nous reprenons des forces grâce au repas préparé par les sapeurs-pompiers de la Brigade (B.S.P.P.). Un café bien chaud pour conclure, et les affaires vont pouvoir reprendre : l'arrivée sur la capitale.

A l'eau de nouveau, pour la première fois, tout le groupe est présent ; en effet, ceux qui assurent normalement la logistique à bord des véhicules d'assistance, sont de la partie car pendant le repas, ils ont eu le temps de positionner le
s véhicules au point d'arrivée. Ils sont forts quand même ! Seul Bernard CAMELOT, « l'ancien », nous attendra sur les quais de la SEINE pour les photos…
Nous repartons sur la MARNE, dans un premier temps, accompagnés pour des raisons de sécurité par une embarcation motorisée de la B.S.P.P. Nous nous engouffrons dans le tunnel de SAINT-MAUR, long de 597m, qui permet de couper la boucle de la MARNE et nous fait donc économiser des forces et gagner du temps, sachant qu'il faut être à PARIS entre 16 et 17h ; et qu'il est déjà…pagayons, pagayons 

Nous abordons deux écluses, celles de SAINT-MAUR puis de SAINT-MAURICE. Le passage de ces ouvrages nous fait perdre beaucoup de temps et il est bien tard sur l'horaire prévu lorsque nous arrivons sur la SEINE.

La Seine qui traverse Paris d'est en ouest sur 13 km est traversée par 37 ponts et passerelles.
Dernière ligne droite, enfin presque, puisqu'il s'agit d'une courbe traversée par « quelques » ponts : ça nous change de BORDEAUX !
La navigation sur la SEINE n'est pas de tout repos ! D'une part, parce que le fleuve connaît de la houle du fait  des bateaux qui nous croisent, notamment ceux à bord desquels s'entassent les touristes, appelés « bateaux-mouches », d'autre part, parce que nous imprimons une certaine cadence afin de ne pas trop arriver en retard sur l'heure convenue. Les muscles se tendent, le rythme est soutenu, le dos est mis à rude épreuve, et les pâtes de fruit restent de mise pour éviter l'hypoglycémie… Le but ultime : la passerelle DEBILLY avec vue imprenable sur la Tour Eiffel !
On arrive ?
Non, encore un pont.
C'est celui-là ?
Non, plus loin !
On y est ?
Non, il faut d'abord voir la Tour Eiffel !
Je la vois, là-bas ! C'est bon ?
Non, il faut la voir de beaucoup plus près !
Mais alors, quand c'est qu'on arrive ?
Tais toi et rame !
Il fait désormais nuit et le spectacle depuis le fleuve est superbe : les bâtiments sont éclairés, les monuments illuminés et chaque pont offre un parement différent. Le contour de l'Ile de la Cité par la droite est magnifique et chacun imagine la vie qui se déroule derrière les fenêtres des habitations cossues. Enfin, le Zouave du pont de l'Alma, tel une sentinelle bienveillante, marque pour les voyageurs la fin du périple. Quelques mètres encore, et c'est l'ARRIVEE ! Nous nous soumettons pour la dernière fois au cérémonial de l'accostage où les kayaks, les uns après les autres, viennent s'échouer sur la berge, avec plus ou moins de chance de tomber à l'eau pour son propriétaire. C'est ainsi que David TAUZIN, ne reculant devant aucun sacrifice pour saluer la Tour Eiffel, toute scintillante, réussit un demi-dessalage, c'est-à-dire uniquement la moitié du corps sous l'eau…Bravo l'artiste !





Enfin, la terre ferme ! Moments de liesse où, après les congratulations d'usage, chacun retrouve sa femme, sa compagne, son amante, bref sa chérie ! Finie la tranquillité ! Heu, pardon…C'est l'émotion…Je voulais dire, chacun l'aura compris, quelle chance de retrouver, après une semaine de séparation, l'être tant aimé !
Une fois le matériel reployé, nous faisons route vers l'hôtel où, selon les dires de plusieurs, la douche chaude aura duré entre 30 et 45 minutes…Il a même été rapporté à la rédaction que certains auraient pris une douche avant le bain…
La soirée se termine au « Chardenoux », dans le 11ème arrondissement, le bistrot de Cyril LIGNAC qui pour l'occasion nous a concocté le menu suivant :
Amuse-bouche à base de charcuterie ;
Velouté de châtaignes à l'émulsion de lard fumé ;
Hachis Parmentier au canard ;
Pain perdu au sorbet de framboise ;
Vin et café.

Un très grand Merci, chef, pour ce succulent repas et ce moment apprécié de convivialité !
La nuit est déjà très avancée quand les convives regagnent peu à peu l'hôtel pour enfin goûter les joies d'un vrai lit…Nous jetterons un voile pudique sur les évènements qui s'y déroulèrent, au gré des forces restantes des uns et des autres. Demain, quartier libre avant le concert de la fin d'après-midi.

Mais, demain est un autre jour…

6 décembre

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Concert à Paris



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